Thèse soutenue

Le workfare et l'insertion : une application de la théorie institutionaliste de John R. Commons

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Auteur / Autrice : Sylvie Morel
Direction : Bernard Gazier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse propose une application de la théorie institutionnaliste de J. R. Commons à l'analyse comparative des politiques d'intégration en emploi des allocataires de l'assistance sociale aux États-Unis et en France. Ces politiques peuvent être lues à travers l'opposition des notions de workfare et d'insertion : l'approche du workfare est la version américaine de la voie française de l'insertion. Le workfare et l'insertion transforment la "relation assistancielle" en une relation d'obligations réciproques entre l'état et les allocataires. L'analyse institutionnaliste permet de faire ressortir les similitudes et les différences des relations de réciprocité ainsi instituées dans les deux pays et de dégager des dynamiques spécifiques d'interaction entre l'assistance, l'emploi et la famille. Dans le cadre de l'analyse institutionnaliste de la relation assistancielle, le workfare et l'insertion sont construits comme les "nouvelles" règles opérantes des institutions de l'assistance américaine et française. La transformation de la relation assistancielle est étudiée au moyen du concept commonsien de transaction. Le workfare et l'insertion se traduisent par l'introduction d'une nouvelle transaction dans la going concern de l'assistance sociale, que nous appelons la "quasi-transaction de marchandage". L'analyse institutionnaliste du workfare et de l'insertion consiste ensuite à donner sens à cette mutation des formes assistancielles au niveau des trois transactions des going concerns de l'assistance.