Thèse soutenue

Nitrification des effluents très chargés en azote et en matières organiques par un réacteur d'infiltration-percolation aéré
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Auteur / Autrice :  Boiran
Direction : Jean-Louis Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : François Brissaud, René Moletta

Résumé

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Après une étude bibliographique sur les méthodes d'épuration des lisiers, le fonctionnement des biomasses microbiennes fixées et des microflores nitrifiantes, le travail expérimental décrit l'implantation et le fonctionnement des microflores nitrifiantes dans des réacteurs d'infiltration-percolation aérés constitués de graviers calcaires ou siliceux et recevant des effluents très chargés en matière organique et en azote. La modification des rythmes d'aération a montré qu'une aération réduite altère d'abord le fonctionnement de la nitrification avant de favoriser la dénitrification. L’augmentation de 50% de l'alcalinité naturelle du lisier favorise la nitrification sur les deux supports: au delà elle n'a pas d'effet favorable. L’alcalinité disponible est un facteur limitant de la nitrification qui peut être compensée à partir du gravier calcaire. La nitrification a pu fonctionner ensuite pendant 380 jours dans les seuls réacteurs calcaires recevant des apports de lisier journaliers avec des concentrations en azote ammoniacal atteignant 4 g. L-¹ et a permis la transformation de 400 g. M-². Jour d'azote ammoniacal. Cependant la baisse de pH entraine la dissolution du carbonate de calcium en rapport stœchiométrique avec l'acidité produite. La biomasse microbienne et les activités nitritantes, nitratantes et dénitrifiantes sont principalement localisées dans les horizons de surface des réacteurs. Les activités spécifiques calculées varient respectivement de 0,5 a 11,7 ng N. Cellule-¹. H-¹, de 6,6 a 29,2 pg N. Cellule-¹. H-¹ et de 28,8 a 96,3 pg N. Cellule-¹. H-¹ pour les bactéries nitritantes, nitratantes et dénitrifiantes. L’utilisation de carbone minéral marqué au 14C et d'inhibiteur spécifique, et l'estimation des ratios n oxydé/c incorporé ont montré le caractère autotrophe, voire plutôt mixotrophe des microflores nitritantes et nitratantes malgré la richesse en matière organique du milieu