Thèse soutenue

Organisation spatiale de la variabilite genetique neutre et selectionnee chez une luzerne annuelle et autogame, medicago truncatula gaertn. (leguminosae)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Isabelle Bonnin
Direction : Isabelle Olivieri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Tours

Résumé

FR

L'utilisation de marqueurs genetiques (rapd et marqueur morphologique) decrivant l'organisation de la variabilite genetique neutre entre et a l'interieur de 4 populations naturelles de m. Truncatula a revele que le nombre de genotypes multi-locus par population d'une espece autogame peut etre superieur a celui attendu par la seule consideration de la taille efficace des populations. Le maintien de ce polymorphisme dans le temps a ete confirme par l'etude de l'evolution des frequences alleliques dans la population la plus polymorphe et la plus structuree. La forte variabilite genetique de certaines sous-populations pourrait etre expliquee par des tailles de voisinage petites a l'interieur de ces sous-populations (faible dispersion des graines), ou par des evenements d'allofecondation faisant suite a des evenements de migration (a travers le pollen et/ou les graines). Ces hypotheses ont ete testees par la realisation de simulations. Deux populations sur 4 ont ete etudiees a l'aide de caracteres quantitatifs decrivant le cycle de vie des plantes. En faisant l'hypothese que la plupart des marqueurs genetiques utilises sont neutres, la comparaison de la structuration spatiale neutre et selectionnee des populations etudiees nous a permis de montrer que: 1/ les caracteres quantitatifs sont soumis a de fortes pressions de selection, qui different entre les deux populations etudiees (selection divergente) ; 2/ les flux geniques sont restreints entre les populations et les sous-populations etudiees ; 3/ certains caracteres neutres sont entraines, par auto-stop, dans le processus de differenciation. Cette etude pose le probleme de l'estimation de la valeur selective des genotypes en conditions controlees, et suggere que dans une espece tres autogame, les mecanismes de maintien de la diversite qui sont attendus dans une metapopulation, pourraient jouer leur role a l'echelle de la population