Thèse soutenue

Contribution à la notion de professionnel : les devoirs de répondre des risques créés et de maîtrise professionnelle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Michel Leroy
Direction : Philippe Le Tourneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Toulouse 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Pour le droit des obligations, le professionnel est celui qui dispose d'une organisation tournée vers la réalisation d'une activité habituelle. Le fonctionnement quotidien de cette organisation génère un risque social dont le professionnel doit répondre en même temps qu'il fait supposer l'existence d'une certaine compétence. Les devoirs de répondre des risques créés et de maitrise professionnelle constituent donc l'ossature de la responsabilité professionnelle. Le devoir de répondre des risques créés n'est pas encore une règle bien assise en jurisprudence, particulièrement lorsque le dommage survient pendant l'exercice même de l'activité. L'existence d'une obligation de sécurité, trop souvent qualifiée de moyens, constitue un obstacle à la reconnaissance de cette règle. Cette obligation doit faire l'objet d'une analyse nouvelle qui tire la conséquence de son caractère professionnel. Imputer au professionnel la charge des risques créés suppose également de la considérer comme gardien des choses nécessaires à l'exercice de l'activité. En ce domaine, la théorie de la garde divisée suscite des réserves car la jurisprudence ne reconnait pas toujours l'utilisateur professionnel de la chose comme étant le gardien de sa structure. Reconnaitre cette règle, c'est obliger également le professionnel à répondre des personnes nécessaires à l'exercice de son activité. Sur ce point, il faut tirer toutes les conséquences de la qualité de professionnel. Ainsi, l'étendue de la responsabilité du commettant doit varier selon le rapport que la mission confiée entretient avec l'organisation professionnelle. Le devoir de maitrise professionnelle est la seconde conséquence que la jurisprudence déduit de l'existence d'une organisation fonctionnelle.