Thèse de doctorat en Géographie
Sous la direction de Jean Laterrasse.
Soutenue en 1995
à Paris 12 .
Prenant comme cadre conceptuel la theorie des reseaux territoriaux et diverses theories comportementales, cette these aborde un aspect encore peu connu de la voirie urbaine : l'influence que peut avoir sa morphologie (notion regroupant l'ensemble des caracteristiques formelles de l'infrastructure viaire et de son environnement territorial immediat) sur sa fonction-deplacement (dimension circulatoire du reseau), caracterisee par la vitesse moyenne des vehicules. Pour cela, quelques quartiers parisiens sont choisis comme terrain experimental sur des criteres aussi bien theoriques (necessite de poser certaines hypotheses simplificatrices fortes) que pratiques (disponibilite de donnees). Ces quartiers sont ensuite decoupes en troncons de rue elementaires consideres comme "morphologiquement homogenes", et chaque troncon est affecte d'un grand nombre de variables morphologiques d'une part, d'une vitesse moyenne calculee sur la base d'observations effectuees a l'aide de plusieurs series de photographies aeriennes, d'autre part. Enfin une analyse factorielle (analyse des correspondances multiples), croisant cette vitesse moyenne avec l'ensemble des variables morphologiques, est appliquee a cet echantillon. Elle met en evidence, a l'interieur de ce dernier, une structure forte que nous interpretons comme une serie de liens et d'effets de seuil plus ou moins importants entre cette vitesse et certaines des variables morphologiques, pouvant des lors etre considerees comme "structurantes".
Shape and function of a network. The case of local access streets
Based upon "network theory" and different behavioral theories and models, the present research tries to carry out influences that the "morphology" of a street network may have on its own function (traffic speed). For this purpose, several parisian districts are first selected according to different criteria : homogeneity of the traffic as far as movings are concerned; lack of some practices interfering with traffic; availability of detailed traffic data; etc. These districts are split into basic street sections, supposed "morphologicaly homogeneous". Each section is then characterized by a great deal of morphological variables on one hand, an average speed of traffic on the other; this speed is calculated by identifying moving vehicles on aerial photographs taken every six seconds. The correspondence analysis method is finally applied to the street sections sample, which appears to be very structured. We interpret this phenomenon as a series of statistical links between traffic speed and several of the above mentionned morphological variables.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2007 par [CCSD] à Villeurbanne
Forme et fonction d'un réseau : cas de la voirie urbaine de desserte locale