Auteur / Autrice : | Patricia Bidondo-Talimi |
Direction : | Antoine Lyon-Caen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le service public des télécommunications a fait l'objet en 1990 d'une profonde réforme. Se présentant sous la forme d'un diptyque (le volet institutionnel est complète par un important volet social) son processus fut initié par le ministre des PTT de l'époque, M. Paul Quiles. Ce projet qui s'est ancré dans la politique dite du renouveau du service public aurait pu échouer comme nombreux de ceux qui l'avaient précédé. Le spectre de la "société nationale du téléphone" avait ainsi conduit en 1974 les agents de cette administration a mener la plus grande grève de son histoire. La pression du personnel et la résistance syndicale eurent de même raison d'un autre projet présent en 1987. Si la reforme fut adoptée sans soulever de mouvement social majeur c'est parce qu'elle a su s'inscrire dans l'histoire tourmentée de cette administration. Le service public des télécommunications fut en effet en crise dès son avènement. Or par la réforme de 1990, le service public a su faire la preuve qu'il recèle les moyens de résister a une crise qui lui est consubstantielle. L'urgence du changement apparait alors dans toute son acuité et la modernisation est érigée en principe politique. Par ailleurs la réforme de 1990 porte en elle les prémices d'une autre réforme qui devrait mettre fin aux particularités par trop accusées de l'exploitant public. Certes les promoteurs d'une réforme administrative sont toujours animes d'une certaine vision de l'avenir. Mais aux télécommunications si l'adaptation fut toujours continue, elle est désormais aussi et surtout virtuelle.