Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Catherine Perlès.
Soutenue en 1995
à Paris 10 .
L'épigravettien italien est caractérisé par une certaine homogénéité typologique qui perdure pendant une longue période. Cette homogénéité suscite de nombreuses questions : montre-t-elle l'existence en Italie d'un seul phylum culturel? Comme nt reconnaitre des répartitions chronologiques et géographiques à l'intérieur de cette longue période? Quelle valeur donner aux variations typologiques reconnues dans les ensembles? Quelles relations peut-on établir avec les activités quotidiennes des hommes préhistoriques? L'analyse du matériel lithique de la Cala, Palidoro et Salvini permet de trouver des éléments de réponse à ces questions. Ces sites sont situés dans une aire géographique assez vaste et occupent une période assez longue (15. 000-10. 000 b. P. ). La valeur des industries lithiques a été abordée à travers la reconstitution de l'ensemble de la chaine opératoire pour chacun des sites. Les chaines opératoires ont été ensuite mises en relation avec les données qui concernent la fonction des sites et les saisons d'occupation (chasse et modes d'occupation du territoire). Enfin cette thèse propose d'élargir la base de données généralement utilisée pour l'étude de l'épigravettien italien. Jusqu'à présent l'épigravettien n'a été défini qu'en se fondant sur les caractères typologiques des outils. L'analyse des chaines opératoires indique que les caractères communs techniques et typologiques entre les sites sont nombreux. Les différences entre les ensembles sont plus rares et ne permettent pas de les grouper sur le plan chronologique ou géographique. En conclusion l'analyse effectuée semble suggérer que cette technologie standardisée mais souple et adaptable a des contraintes variées soit responsable de l'homogénéité technique de l'épigravettien. Elle ne semble pas, par conséquent, correspondre à une véritable tradition culturelle située dans un cadre géographique et chronologique bien déterminé.
Pas de résumé disponible.