Thèse soutenue

Le voyage dans les romans grecs anciens et dans leurs imitations et adaptations en France et en Angleterre au XVIe et au XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Laurence Plazenet
Direction : Yves Chevrel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation comparées
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'étude du voyage, caractéristique dramatique et narrative essentielle des romans grecs, sert à traiter la question de l'imitation de ces textes à l'époque moderne en se fondant sur un corpus et des critères précis. La recherche porte ainsi successivement sur la réception du roman grec (traductions, définition et caractérisation d'un phénomène d'imitation des romans grecs à partir des vingt dernières années du 16e siècle), sur les modalités du voyage dans les romans grecs et dans leur postérité française et anglaise (les voyageurs et leurs raisons, les moyens de transport, le temps et l'espace du voyage), sur le récit du voyage et les poétiques du roman qu'il révèle dans chaque groupe d'œuvres (le contenu et la technique du récit). L'analyse montre que, si les romans grecs ont bien nourri le renouvellement du genre romanesque qu'on observe en Europe à partir de 1580, c'est suivant une logique propre à chaque pays, à chaque milieu d'accueil. Jamais ne se manifeste de reproduction à l'identique du modèle antique. Au contraire, l'étude met en évidence l'existence d'une création romanesque moderne originale, bien distincte en France et en Angleterre. La manière dont les romans grecs sont utilisés, dont leur exemple est transformé selon les besoins des hommes du 16e et du 17e siècles, est donc minutieusement analysée. Au fil des textes, la confrontation permet de mieux comprendre le rôle que les romans grecs ont joué et d'avoir une vue plus précise du phénomène de l'imitation en général. La prise en compte des différences, plutôt que de récurrences déjà souvent relevées entre les romans grecs et les romans français et anglais du 16e et du 17e siècles, souligne finalement le caractère dynamique de l'échange et la singularité des œuvres qui en résultent, à tort considérées comme répétitives et dénuées d'intérêt.