Thèse soutenue

L'œuvre poétique de Cécile Sauvage (1883-1927) suivi de Cécile Sauvage : essai sur la mélancolie dans l'écriture poétique
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Auteur / Autrice : Béatrice Marchal-Vincent
Direction : Pierre Cahné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cécile Sauvage (1883-1927), mère d'Olivier Messiaen, n'a édité que deux livres, Tandis que la terre tourne (1910) et Le vallon (1913). Nous avons donc entrepris de rassembler son œuvre, poèmes épars dans des revues du début du siècle, et inédits donnés par son fils Alain ou madame Y. Loriod-Messiaen. Le travail d'établissement du texte s'accompagne de notes variées. Le second volume se présente, à la faveur d'une étude diachronique, comme un essai sur la mélancolie dans l'écriture poétique. D’emblée en effet, la quête entreprise débouche sur la dénonciation du leurre; la figure de Perséphone révèle déjà la fonction capitale de l'écriture. Vient l'expérience de la maternité qui, au-delà de l'exaltation, renvoie le poète à sa solitude radicale et à une dimension mortifère; elle déclenche les manifestations d'une mélancolie jusqu'alors latente. Deuil impossible à faire de l'âme en bourgeon, "style de perte" s'expriment à travers l'écriture en même temps que celle -ci permet au poète, réduit à l'état d'objet, de naitre comme sujet de son œuvre. La figure d'Ophélie, liée à la beauté, est significative du sauvetage d'un réel menacé de dissolution. Avec les dernières pièces s'accentue la quête du sacré : le père, jusqu'ici absent, apparait et la fonction maternelle, omniprésente et envahissante, se voit des lors minorée et relativisée. Avec lui se dessine un univers où l'autre a enfin sa place et où la perte est dépassée.