Thèse soutenue

Pardonner et punir : justice criminelle et construction de l'obéissance en Picardie et en Île-de-France sous François Ier

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Auteur / Autrice : Isabelle Paresys
Direction : Robert Muchembled
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pardonner et punir sont les deux composantes du pouvoir judiciaire du roi de France. Le règne de Francois Ier est caractérisé par un effort législatif mené pour rendre la justice criminelle plus efficace afin de renforcer l'autorite du roi. Phénomène ancien, le pardon des crimes par des lettres de rémission n'est pas abandonné pour autant, même s'il n'est quasiment plus attribué qu'aux seuls auteurs d'homocides. Les nombreuses lettre de rémission octroyées sous ce règne en témoignent et conforte le lien entre le souverain et ses sujets. La première partie de la thèse se penche sur les sources du pardon et de la répression des crimes en Picardie et en Ile-de-France, sur le fonctionnement de la justice sous Francois Ier, sur la problématique et les méthodes de travail employées. La deuxième partie de la recherche porte sur les mécanismes de l'homicide pardonné, en premier lieu sur les acteurs du crime et sur l'action-agression qui mène à la rixe. Mais le récit de l'homicide par son auteur est aussi révélateur des rapports de l'homme au temps et à l'espace à la Rennaissance. L'homicide pardonné met en outre en valeur les tensions et les solidarités qui règnent autour de l'honneur, qui n'est d'ailleurs par l'apanage des gentilhommes, et de la parenté. La troisième partie de le thèse étudie le fonctionnement de la justice échevinale amienoise dans la première partie du XVIe siècle. Celle-ci est tres active aussi bien en matière civile qu'en matière criminelle, la répression varie selon un modèle proche des grandes cités des Pays-Bas voisins, selon les aléas d'une conjoncture économique et sociale qui se dégrade lentement. Les magistrats urbains préfèrent encore condamner à l'amende qui réintegre le délinquant dans le tissu social, réservant les chatiments les plus exemplaires aux criminels irrécupérables. La dernière partie de la recherche s'intéresse aux relations entre les justicibales, la justice et la frontière picarde sous Francois Ier. Il s'agit d'étudier l'image du justiciable et celle de la justice donnée par le criminel dans le récit de son parcours pour obtenir la rémission.