Thèse soutenue

L'urbanisme dans la Mésopotamie ancienne : étude de cas (4ème-3ème millénaire)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Régis Vallet
Direction : Jean-Louis Huot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Après une première partie définissant la problématique et la méthodologie, quatre sites juges représentatifs sont successivement analyses. Pour le 4eme millénaire, deux colonies sud-mésopotamiennes de Syrie du nord, Habuba Kebira et Djebel Aruda, sont examinées. Ces villes furent en effet dotées, comme on le montre, d'un véritable plan d'urbanisme, dont c'est ici la première apparition. Les urukiens savent implanter un parcellaire régulier et une voirie hiérarchisée, pourvue de réseaux de canalisations. Divers évènements bouleversent le tissu urbain dont on peut restituer les remodelages successifs. Ceux-ci sont gérés par quelques familles au statut social élevé et selon des modalités suggérant l'inexistence à cette époque de la propriété privée. Pour le 3eme millénaire, deux sites de la plaine alluviale, Abu Salabikh et Khafadje, éclairent l'urbanisme proprement sumérien. Les dirigeants de cette époque n'hésitent pas à se lancer dans des opérations de restructuration urbaine très lourdes. À Abu Salabikh, on peut ainsi montrer que la ville fut entièrement refondée selon un plan régulier, un habitat plus compact permettant la création de structures parcellaires complexes (ilots à quatre rangs de parcelles). À Khafadje, la réhabilitation d'un quartier illustre spectaculairement le processus de structuration croissante du corps social : la construction d'un temple entraine le lotissement d'une population au statut très élevé, qui finit par s'isoler par un mur du reste de la ville. En conclusion les grandes étapes du processus évolutif sont dégagées, sa dimension sociale (double mouvement d'intégration et de ségrégation), et les traits essentiels de l'urbanisme mésopotamien (absence de notion de centre et de dimension symbolique du plan notamment).