Thèse soutenue

Caractérisation et étude des conséquences biologiques du photoblanchiment de l'hématoporphyrine dérivée utilisée en thérapie photodynamique

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Auteur / Autrice : Nadia Zeghari
Direction : Claude Vigneron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Nancy I. UFR Sciences pharmaceutiques et biologiques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La photodégradation de l'hématoporphyrine dérivée (HpD) est caractérisée par une modification du spectre d'absorption, une diminution de l'intensité de fluorescence, ainsi qu'une altération du pouvoir de photoinactivation cellulaire. A partir de ces trois critères, seront évaluées les constantes de photodégradation de l'HpD dans deux environnements biologiques différents. In vitro : sur solutions d'HpD supplémentées de sérum (2%). Le taux de photodégradation le plus important est obtenu à partir des essais de cytotoxicité cellulaire (test au MIT) suggérant que le système biologique d'estimation du photoblanchiment est le plus sensible. In vivo : sur tumeurs HT29 greffées sur souris et exposées à différentes fluences en lumière bleue ou en lumière rouge. Malgré sa faible profondeur de pénétration dans les tissus, la lumière bleue induit un taux de photodégradation supérieur à celui de la lumière rouge et elle semble par ailleurs réagir selon un processus radicalaire qui gagnerait tout le volume tumorale. L'HpD étant proposée en thérapie photodynamique (PDT) pour le diagnostic et le traitement des néoplasies, notre second objectif est de démontrer in vitro et in vivo si l'illumination de l'HpD à visée de diagnostic (λ<415 nm) peut altérer l'efficacité de l'étape thérapeutique successive (λ=630 nm). In vitro : les essais sur culture de cellules ont démontré que l'exposition séquentielle aux deux lumières diminuait la cytotoxicité. Cette interaction négative peut être modifiée par la production de photoproduits avec une faible activité photodynamique dont l'existence a été confirmée par la détection de nouveaux pics d'absorption et de fluorescence. In vivo : l'évolution du volume tumoral après exposition séquentielle aux deux lumières est plus rapide que celle des témoins exposés à une seule photoirradiation. Aucune relation directe ne permet de lier l'altération de l'activité photodynamique aux résultats obtenus par les autres méthodes d'évaluation du photoblanchiment. Seule l'évaluation des conséquences biologiques peut fournir une réponse objective.