Etude en microscopie électronique à transmission des mécanismes d'oxydation interne d'aimants Fe-Nd-B
Auteur / Autrice : | Laurent Legras |
Direction : | Pierre Vigier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les mécanismes d'oxydation interne d'aimants Fe-Nd-B frittés ont été étudiés en MET en relation avec d'autres techniques (diffraction des rayons X, MEB, microsonde électronique). Le rôle d'éléments d'addition (Dy, Al, Co, Nb ou V), et de la teneur variable en terre rare sur la résistance à l'oxydation est étudié. L'oxydation des aimants dans une atmosphère saturée d'humidité à 110°C conduit à la décohésion des grains de phase Nd2Fe1#4B. Le meilleur comportement est obtenu lors de l'addition simultanée de Co et de V aux aimants à bas taux de terres rares. Le processus d'oxydation est gouverné par la diffusion de l'oxygène dans la phase intergranulaire (riche en néodyme). L'étude transversale en MET montre que les zones sont constituées de cristallites de fer alpha (2nm) enrobés d'un oxyde amorphe de néodyme assurant leur cohésion. L'organisation des particules de fer en domaines définis par une orientation cristallographique commune, et de taille variable en fonction de leur distance par rapport au joint riche en néodyme, a été mise en évidence. Nombre des domaines ainsi formés possèdent des relations de macles du fer alpha. Il est par ailleurs souligné que l'interface formée entre les zones et la phase contient toujours la direction <110>. La croissance des zones s'accompagne de l'apparition des contraintes mécaniques internes. Celles-ci provoquent la formation de dislocations dont la nature et la propagation ont été étudiées en microscopie à haute résolution. L'importance de ces défauts sur la cinétique d'oxydation est discutée