Thèse soutenue

Histoire de l'enseignement de la physique dans l'enseignement secondaire en France au dix-neuvième siècle

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Auteur / Autrice : Claudette Fournier-Balpe
Direction : Dominique Pestre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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Cette thèse étudie le statut de la physique scolaire dans l'enseignement secondaire au 19 siècle et se présente comme une contribution a l'histoire des disciplines. La première partie étudie la naissance de la physique comme science objective caractérisée pour la 1ere fois par l'expérience. Sa mise en oeuvre, favorisée par la montée de la philosophie des lumières et l'expérience des écoles centrales, assure la constitution des sciences physiques comme discipline scolaire. La deuxième partie s'interroge sur la position toujours mineure de la physique dans les plans d'études, ce que confirme l'instabilité de son organisation. Aussi, le maintien de la physique enseignee dans l'enseignement secondaire classique pourrait-il relever autant de la professionnalisation croissante de la discipline que de la cohérence entre la société bourgeoise et un type d'enseignement encyclopédique, dogmatique, historique et phenomenologique. D'ou la dernière partie qui étudie comment l'adaptation progressive du système éducatif a la demande sociale et économique instaure une physique nouvelle, d'approche plus scientifique parce que fondée sur une démarche inductive et des outils expérimentaux et mathématiques. La création des exercices pratiques en constitue la disposition majeure, non sans conséquences sur la nature du professorat de sciences physiques et la création en 1906 de l'union des physiciens. Le succès de ces exercices pratiques, tant auprès des professeurs que des familles, explique sans doute leur maintien tout au long du vingtième siècle, bien que les objectifs affirmes au départ aient été quelque peu dévies par la suite. En conclusion, cette étude débouche sur une mise en question de la physique scolaire d'aujourd'hui au regard des exigences socio-économiques et l'avènement de nouvelles disciplines, telle la technologie, jusqu'alors vraisemblablement trop negligee. La physique, promue a la fin du siècle dernier, devrait-elle revoir aujourd'hui sa position ? Devenue discipline de spécialiste, sa vocation serait-elle aujourd'hui de redevenir une discipline culturelle ?