Thèse soutenue

Etude sismotectonique et géodésique du Golfe de Corinthe (Grèce)

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Auteur / Autrice : Alexis Rigo
Direction : Jean-Claude Ruegg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique interne
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Institut de physique du globe (Paris ; 1921-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'etude du cycle sismique en domaine intracontinental et des mecanismes controlant le declenchement des seismes necessite la contribution de plusieurs disciplines. La deformation long terme (tectonique) et court terme (geodesie) comparees avec la sismicite permettent d'aborder les differentes echelles spatiales et temporelles. Le golfe de corinthe (grece), siege de plusieurs seismes de magnitude superieure a 6, est bien adapte a une telle etude. C'est un demi-graben asymetrique de direction e-w ou les failles normales actives sont en echelon le long de la cote sud. L'analyse geometrique et cinematique en carte et en coupe montre que l'extension dans le golfe est 2-3 fois plus grande a l'est qu'a l'ouest avec une vitesse moyenne (determinee sur 0. 5 ma) superieure a 5 mm/a. Trois campagnes gps (global positioning system) en 1990, 1991 et 1993 ont permis d'implanter un reseau geodesique de 46 points et de stationner 46 piliers mesures en 1974 par triangulation. La comparaison des positions gps sur 1, 2 et 3 ans donne une vitesse moyenne d'extension n-s de 1-1. 5 cm/a alors que la comparaison, comportant des biais provenant de la triangulation, sur 19 ans des positions des piliers donne une vitesse moyenne de 2-3 cm/a avec des directions contradictoires entre l'est et l'ouest du golfe. Une campagne sismologique (ete 1991) a permis d'enregistrer plus de 5000 seismes (1. 5 < ml < 3. 2) dans la region de patras-aigion. La distribution spatiale de ces seismes et les mecanismes au foyer indiquent que les failles normales bordant la cote sud pourraient se brancher a 10-13 km de profondeur sur une zone de decollement a pendage nord. Par un calcul de tenseur de moments sismiques nous estimons la deformation en profondeur produite par cette activite qui est de l'ordre de 0. 5-1 mm pour le seul mois d'aout 1991. Avec l'ensemble de ces resultats, nous observons une vitesse de deformation discontinue entre les differentes echelles de temps comme si la deformation se faisait par pulses. D'autre part ces resultats permettent d'aborder le probleme du mecanisme permettant de faire le lien entre la deformation observee en profondeur et celle mesuree en surface. Bien que nous ne sachions pas ou nos observations se situent dans le cycle sismique, nous pouvons tout de meme identifier les failles les plus sismiquement dangereuses et mieux apprehender les mecanismes de declenchement des ruptures majeures