Thèse de doctorat en Histoire et philosophie des sciences
Sous la direction de Claire Salomon-Bayet.
Soutenue en 1994
à Paris 1 .
With the development of the physiocratical ideas, around 1740, several important people, concerned with the rationalization of agricultural practices take an interest in corn diseases, which become a object of study, in the manner of syphil is or the plague. Initially, this group is essentially made up of administrators, magistrates, landowners or educated farmers. We name the members of this group the "agriculturists" (in french "agriculteurs"). They enter in the debate s over plant diseases, which took place, up to this time, in texts on meteorology, plants physiology or in books of "simples". In this way, a confrontation is made possible between these studies, the learnings and practical uses of the peasants and the observations and experiments the agriculturists make in the fields. The principal authors are Tillet the most important one whose first text dates from 1755 - Aymen, Ginanni, Gleditsch, Needham, Duhamel du Monceau. The debates take shape around the traite de la culture des terres by latter, and later, within the agricultural societies. After 1770, chemists such as Parmentier, Tessier, Lapostolle, Fourcroy follow upon the works of the "agriculturists", dand seek to perfect, essentially through analysis, the explanatory models emerge, but in a different historical context : that of the classification of the imperfect plants and of microscopic beings, the reflection upon parasites, the nature of living matter and the links between plants, soil and climate.
Plants diseases from 1755 to 1807 controversies and dominances
AAvec le développement des idées physiocratiques, vers 1740, plusieurs personnalités, soucieuses de rationaliser les pratiques agricoles, s'intéressent aux maladies des blés qui deviennent un objet d'étude comme la syphilis, la peste. Dans un premier temps, ces personnalités sont essentiellement des responsables administratrifs, des magistrats, des propriétaires ou des cultivateurs instruits. Nous les appelons "agriculteurs" en francais ("agriculturists" en anglais ). Ils s'inscrivent dans l'histoire des débats sur les maladies des plantes, abordées jusque la, indirectement, dans des textes sur la météorologie, la physiologie des plantes ou dans les livres des simples. Ils permettent ainsi la confrontation de ces différentes voies d'études, des savoirs et des pratiques paysannes, des observations et des expériences qu'ils pratiquent dans les champs. Les principaux auteurs sont, essentiellement Tillet, dont le premier texte date de 1755, Aymen, Ginanni, Gleditsch, Needham, Duhamel du Monceau. Les débats s'organisent autour du traité de la culture des terres de ce dernier, puis dans le cadre des sociétés d'agriculture. À partir des années 1770, des chimistes, notamment Parmentier, Tessier, Lapostolle, Fourcroy, s'inscrivant à la suite des auteurs "agriculteurs", cherchent à préciser, esentiellement par l'analyse, les modèles explicatifs de ces derniers. Parallèlement à la construction de ces modèles, émergent ceux des naturalistes, résultat d'une autre histoire : celle de la classification des plantes imparfaites, des êtres microscopiques, des réflexions sur les parasites, la nature de la matière vivante, les liens entre plante, sol et climat. Ils peuvent être distingués en modèles zoologiques ou botaniques selon que l'on accuse un petit animal ou un cham pignon microscopique. Les modèles botaniques, qui s'imposent peu à peu à partir de la fin du siècle, proposent le concept de parasitisme microscopique et l'associent à celui de maladie. Les principaux auteurs sont Targioni-Tozzetti, Fontana , Banks, Persoon, Bulliard, de Candolle, Prevost, dont le mémoire sur la carie date de 1807.