Thèse soutenue

Recherches sur la transformation du temps musical sous l'angle de la philosophie japonaise

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Auteur / Autrice : Ryôsuke Shiina
Direction : Daniel Charles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Nice
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Akira Tamba, Éveline Andréani, Alain Fourchotte

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Après avoir examiné les thèses sur le temps musical de Michel Imberty, de Gisèle Brelet et d’Ivanka Stoianova, qui constatent une transformation du temps musical au tournant du siècle, nous faisons la lumière sur les caractères infini et abstrait du temps quotidien, nihilisant dans la société moderne. Le temps musical assure ce sens perdu au moyen de la fermeture en tant qu'œuvre-objet et d'une structuration sophistiquée. D'où la téléologie refoulante. Et tout cela, en engendrant le même genre de "différence ontologique" que Bin Kimura appelle la différence entre le koto et le mono, qui se trouve au fond de l'existence. C'est la "musique expérimentale", avec sa conception du temps zéro, qui révèle la fausseté du temps musical traditionnel et qui tente de rétablir le temps directement fondé sur la profondeur de l'existence, ou le koto lui-même. Ce temps fondamental, pour qu'il puisse s'écouler, il faut qu'il effectue l'auto-négation comme "identité absolument contradictoire". Nous recourons a Kitaro Nishida, ainsi que Shudo Kuki et Wataru Hiromatsu, pour trouver, derrière ces œuvres d'aujourd'hui, l'acte musical dans son état le plus dynamique : l'"interprétation" au sens radical, qui repose sur l'"intersubjectivité vibratoire"