Thèse soutenue

Caractérisation pétrographique et géochimique du plutonisme birimien de la dorsale Reguibat (Mauritanie, Afrique de l'Ouest)

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Auteur / Autrice : Ould Abdivall Taleb
Direction : Georges Rocci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matières premières, pétrologie, géochimie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Situés dans la partie Nord-orientale de la Dorsale Reguibat (Afrique de l'Ouest, Mauritanie) et s'étendant sur un vaste territoire limité par les parallèles 23° et 26° N et les méridiens 7° et 11° W, les granitoïdes birimiens s'organisent en un large éventail allant des tonalites aux granites hyperalcalins. Ils se subdivisent en deux grands groupes. Le premier groupe ou groupe des granitoïdes anciens est formé par les faciès du Ghallaman et du Karet et a subi au moins une phase de déformation. Il présente une tendance granodioritique voire tonalitique relativement marquée. Le second est constitué par les formations non déformées, post-tectoniques de Ain Ben Tili, d'Archéouat et de Tiguesmat qui, par leur grand volume et leur association avec des formations effusives très volumineuses, représentent une spécificité de la Dorsale Reguibat par rapport à la Dorsale de Léo (partie Sud du craton Ouest africain). L'ojectif visé dans ce mémoire est de caractériser pétrographiquement et géochimiquement ces granitoïdes, de contribuer à la compréhension des mécanismes de genèse des granitoïdes birimiens de la Dorsale Reguibat qui représentent un apport déterminant à la croissance crustale au Protérozoïque inférieur. A partir de la caractérisation pétrographique, minéralogique et géochimique des granitoïdes birimiens du Nord de la Mauritanie nous pouvons retenir ce qui suit : les granitoïdes birimiens de la Dorsale Reguibat constituent une association discontinue ; la géochimie des éléments majeurs les fait distinguer des granites de la suite TTG archéenne. En revanche le comportement en terres rares des faciès anciens est comparable à celui observé par Martin (1987) dans les granitoïdes archéens (YbN faible, rapports (La/Yb)N élevés) ; l'origine la plus plausible des granitoïdes anciens est à rechercher dans des processus de fusion partielle d'une croûte basaltique juvénile, transformée en amphibolites à grenat. Ce processus doit nécessairement intervenir dans un laps de temps très bref après la formation de cette croûte pour rendre compte des caractères isotopiques précedemment établis (Boher et al. , 1992) ; en ce qui concerne le groupe des granites récents, sub-alcalins et potassiques, ils ne peuvent relever du même processus de formation que les précedents, ni de leur différenciation. Ils pourraient provenir de la fusion partielle, en l'absence de fluides (fusion-déshydratation) des formations tonalitiques ou granodioritiques représentées par les granitoïdes anciens.