De la pêche-chasse à la pêche-élevage : approches anthropologiques du changement technico-culturel dans le golfe de Gascogne-Biscaye
Auteur / Autrice : | Olivier Thomas |
Direction : | Christian Mériot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie sociale et culturelle |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Traimond |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Huetz de Lemps, Viviane Sukanda-Tessier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche concerne les pêcheurs travaillant à la pêche côtière et à la petite pêche, installés dans le golfe de Gascogne Biscaye, situé dans l'espace géographique compris entre le Pointe du Raz, Finistère breton par 42 nord et 4 55' ouest et le cap Ortegal, Finistère galicien 43 nord et 8 ouest. Ce travail ne tend pas à étudier la question du développement de l'aquaculture, il est centré sur l'étude d'une activité spécifique, la pêche maritime, spécialisée sur l'accaparation des ressources biologiques en milieu aquatique. Il est plus particulièrement question de la perte d'autonomie technico-culturelle actuellement vécue par la communauté maritime du golfe de Gascogne Biscaye. Jusqu'aux grandes transitions modernes, les pécheurs investissaient et géraient librement l'espace maritime du golfe qu'ils définissaient comme leur territoire de chasse, espace maritime infini difficile à conquérir à la poursuite d'un gibier invisible. L'acculturation dont ils sont aujourd'hui victimes se manifeste dans les modifications de la gestion de l'espace et du temps, et dans la transformation des valeurs et des croyances. De l'actuelle confrontation avec les responsables terrestres attachés à la gestion des ressources maritimes, principalement la collectivité administrato-scientifique, nait chez les pêcheurs une tension, qui renforce la reconquête de l'espace interne de la communauté. Il en ressort diverses forces qui aujourd'hui pourraient avoir la capacité de restructurer l'ensemble des équipages.