Thèse de doctorat en Sciences du comportement et neurosciences cognitives
Sous la direction de Luc Passera.
Soutenue en 1993
à Toulouse 3 .
On sait que la reine des insectes sociaux joue un role capital dans la reproduction. Son role dans l'attraction des ouvrieres et la realisation de la cour royale est moins connu. En choisissant comme modele la fourmi d'argentine linepithema humile nous avons etudie les conditions qui regissent l'agregation des ouvrieres autour des reines. Nous avons demontre que les ouvrieres sont beaucoup plus attirees par leurs propres reines que par des reines d'origine geographique eloignee. Des differences genetiques et/ou environnementales entre les complexes pheromonaux emis dans les deux situations pourraient etre a la base de cette discrimination. Des experiences menees sur des cadavres royaux et sur des reines vivantes ont permis de cerner les facteurs responsables de l'attraction royale. Elles mettent en evidence le role de substances chimiques, a court rayon d'action, emises par la reine et percues par les ouvrieres grace a une chimioreception de contact. L'hypothese que des hydrocarbures cuticulaires puissent etre a l'origine de cette attraction a ete envisagee. Nous avons donc essaye d'eliminer les substances impliquees dans cette attraction en lavant les cadavres de reines au moyen de solvants organiques. Ceci a entraine une forte reduction du pouvoir attractif royal, confirmant l'existence d'une substance chimique cuticulaire. D'autres experiences ont mis en evidence un lien etroit entre l'attraction royale, l'age de la reine et son statut physiologique. L'attractivite faible a l'emergence de la reine vierge, le reste encore au moment de la fecondation et de la perte des ailes. C'est au declenchement de l'ovogenese, c'est-a-dire au demarrage de l'activite de ponte que cette attractivite augmente de facon significative
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