L'enseignement sous les Marinides et les Saadiens : société et culture
Auteur / Autrice : | Mostafa Khlif |
Direction : | Alain Ducellier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La creation des madrasa au maroc vers le quatorzieme siecle a porte un coup mortel au savoir. L'enseignement etait voue au declin a cause de plusieurs raisons : d'abord le contenu qui ecartait tout ce qui etait rationnel et privilegiait la culture religieuse, classique et l'imitation servile (taklid). L'enseignement etait ainsi reduit a la memorisation, a la simplification systematique. Ensuite a cause du pouvoir central qui encourageait certaines disciplines au detriment d'autres plus importantes. De meme, la designation des professeurs etait conditionnee a l'autorisation des autorites dont le but etait de surveiller le corps enseignant qui avait pour tache de former des etudiants utils a la gestion de l'administration et fideles a la dynastie regnante qui etait arrivee au pouvoir sans legitimite. Une deuxieme etape de la decadence commence avec l'apparition du sufisme en tant qu'ideologie concurrente. En effet l'activite intellectuelle qui avait besoin d'un nouveau choc pour secouer les certitudes issues de la scolastique, et pour elargir la vision du monde, tombe dans un impasse en reconciliant avec le sufisme qui se devait de diffuser l'irrationnel et la stagnation.