Les revirements dans la jurisprudence administrative du Conseil d'état
Auteur / Autrice : | Vincent Tchen |
Direction : | Pierre Le Mire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Résumé
L'exercice du pouvoir normatif impose l'établissement d'un ensemble d'arguments qui seront avancés pour justifier un choix. Un revirement doit effectivement correspondre à un objet précis pour ne pas confondre l'initiative du Conseil d'état avec une décision politique dont le fondement reposerait sur la seule volonté de ses membres. En isolant les revirements de jurisprudence, une interprétation théorique peut être proposée pour comprendre le principe même d'une initiative réformatrice (première partie). Par ailleurs, on peut observer que la difficulté pour procéder à un revirement est symbolisée par la complexité de modalités d'introduction de la nouvelle jurisprudence. L'analyse des mécanismes juridictionnels démontre à cet égard l'existence d'une démarche réformatrice, au travers de l'examen des arrêts qui s'emploient à infléchir le sens de la jurisprudence (deuxième partie). Mais le mécanisme de contestation de la jurisprudence n'est pas achevé. Formellement, la jurisprudence n'existe pas encore et sans une définition d'un concept d'essence théorique, le revirement n'est pas assuré. Le juge administratif impose alors une interprétation de solution avancée d'une manière parfois cursive dans l'arrêt de revirement et précise le sens de la jurisprudence (troisième partie).