Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Georges Labica.
Soutenue en 1993
à Paris 10 .
Comment peut-on concilier les textes fondateurs et la modernité sans mettre en cause la foi? A travers la critique d'un grand nombre de penseurs musulmans : théologiens, juristes, philosophes, en passant par les intellectuels de la renaissance arabe du 19eme siècle, puis ceux du renouveau islamique contemporain, l'auteur dégage leurs réflexions sur la femme. Tous affirment l'infériorité ontologique de la femme, ce qui légitime l'infériorité de son statut juridique. Pour comprendre les bases de la pensée islamique l'auteur a choisi de partir du coran, affirmant le principe de l’Egalite entre l'homme et la femme en matière de devoirs religieux, de châtiment et de récompense. C'est ce qui va lui permettre de considérer les versets coraniques à propos du statut de la femme comme des lois relatives à l'époque de la révélation et non comme des lois universelles. Cette considération ne remet pas en cause l'origine divine de ces lois et leur origine ne les sacralise pas. Au-delà des données politiques et sociales, le problème de la pensée islamique est d'ordre épistémologique. Prendre conscience du fait que la jurisprudence est une entreprise humaine limitée dans le temps et l'espace, est une condition bien qu’insuffisante, reste déterminante pour toute tentative de modernisation dans la pensée islamique. L'islam, dans ses dimensions sociales politiques et économiques n'est pas fige, il est une manière de vivre que l'expérience humaine peut incessamment rectifier en respectant les grands principes du coran. Seule une telle méthode peut nous permettre de parler de changement.
Philoshers' oversight and "ulama" misfit reflection about women's statute inside the muslim thought
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