La mort dans le théâtre de Beckett et Ionesco
Auteur / Autrice : | Milad Eldib Elnemer |
Direction : | Robert Abirached |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Cette thèse se présente comme une tentative de parallélisme étroit entre le thème de la mort dans le théâtre de Beckett et Ionesco d'une part, et ses interprétations intellectuelles, philosophiques, psychologiques et symboliques d'autre part. Ce parallélisme suit une méthode reposant sur une lecture profonde des textes, systématiquement étayée par des points de biographie ou par des enquêtes psychologiques et par un recours aux influences de toutes sortes: celle de Zénon d'Elée et ses arguments paradoxaux, d'Héraclite et sa théorie sur la durée, de Schopenhauer et son pessimisme, ainsi que son éthique, de Dante et son Enfer etc. Pour Beckett, et celle du Livre des morts tibétain pour Ionesco qui essaie de mettre la mort au service de la vie. La question de la mort est en effet traitée dans toute son ampleur à travers deux idées principales: celle de l'amenuisement qui domine le théâtre de Beckett et celle de la prolifération qui gouverne le théâtre de Ionesco. Ainsi, ce travail montre comment Beckett dépeint l'agonie de ses personnages impuissants et infirmes, toujours enclins au suicide, plongés dans un sommeil léthargique, s'exprimant avec un langage irrationnel et vivant dans un monde absurde où Dieu n'existe plus d'une part, et comment Ionesco décrit l'angoisse de la mort à travers la prolifération, qui annonce la mort de l'homme.