Thèse soutenue

Cantus romanus : l'Eglise de Rome et son chant liturgique des origines à la fin du XIIIe siècle
FR
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Philippe Bernard
Direction : Luce Pietri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Le but de cette thèse était d’étudier la vie culturelle de Rome au Moyen Âge, à l'aide de l'histoire de son chant liturgique. Nous avons ainsi étudié ses origines, qui remontent à l'antiquité tardive, et vraisemblablement à la petite paix de l'Église, ces quarante années qui ont précédé la persécution de dioclétien. C'est à cette époque que furent composés les plus anciens chants, c'est-à-dire les cantica et les traits, qui constituent la psalmodie sans refrain. A partir de la fin du quatrième siècle, on prit l'habitude d'ajouter un refrain qui permettait aux fidèles de répondre aux versets chantés par le psalmiste; c'est de cette époque que datent les psaumes responsoriaux. Vers la fin du cinquième siècle, une nouvelle institution, la schola cantorum, réélabora tous ces chants, les orna d'une ornementation plus riche et les raccourcit: le psaume sans refrain devint trait et le psaume responsorial devint graduel. Elle en créa également de nouveaux: les offertoires et les alléluias. Le chant romain fut ainsi entièrement constitué vers la fin du septième siècle. Il passa ensuite en Gaule à partir de 742, o% il fut adopté par l'Église franque. A l'occasion de ce passage, il se produisit une hybridation entre le chant romain et le chant gallican en usage dans le royaume franc. Le chant grégorien est le résultat de cette contamination. A partir du neuvième siècle, le chant grégorien se répandit dans toute l’Europe et élimina les vieux chants liturgiques de Milan, de Bénévent et de l’Espagne.