Thèse soutenue

Néolithique moyen à final, littoral et continental d'un secteur saharien : le Nord-Ouest mauritanien (régions du Tijirit et de l'Agneitir)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mohamadou Bathily
Direction : José Garanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Bien étudié sur sa bande côtière ou des recherches antérieures ont suggéré (ou conclu à) l'existence d'un néolithique littoral spécifique, le nord-ouest mauritanien continental est resté mal connu du point de vue archéologique. Les études menées dans l'Agneitir (littoral) et dans des régions continentales attenantes (Tijirit) révèlent une culture néolithique contemporaine de l'occupation des sites de la côte septentrionale mauritanienne avec lesquels ceux de cette culture présentent de nombreux caractères communs. La densité extraordinairement élevée de sites d'habitat sédentaire ou semi-sédentaire de vaste étendue dans le Tijirit dénote l'importance du peuplement néolithique de la région dont les conditions, restées favorables jusqu'à une période récente (après 3 000 ans BP), ont autorisé une occupation humaine préhistorique tardive. L'agneitir, qui ne comporte quasiment pas de sites d'habitat, était régulièrement fréquenté par de petits groupes humains en provenance des régions continentales pour une courte durée en vue de l'exploitation des ressources marines (mollusques surtout) ; celle-ci n'a cependant constitué qu'une activité de subsistance d'appoint dont résultent de nombreux amas coquilliers durant la transgression nouakchottienne et surtout le tafolien (à partir de 4 200 ans BP). Ainsi s'esquissent en Mauritanie nord-occidentale les contours d'une aire culturelle néolithique à la fois littorale et continentale mais aux origines (probablement septentrionales) encore imprécises : les traces d'occupation humaine notables antérieures à l'holocène moyen sont rarissimes et tenues dans la région ou des formations dunaires ante-ogoliennes ont été mises en évidence et ou l'origine marine antérieurement attribuée à une formation locale du pléistocène moyen (le tafaritien) a été infirmée.