Thèse soutenue

Référence et discours : chaînes de référence et redénomination (essai sur l'emploi en seconde mention du nom propre)

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Auteur / Autrice : Catherine Schnedecker
Direction : Georges Kleiber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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Par opposition aux définitions actuelles des chaînes de référence, entendues comme "suite d'expressions coréférentielles d'un texte", la notion de chaîne sera definie sur la base de critères numérique (un minimun de trois maillons) et lexical. En effet, la substance des chaînes est typiquement à forte composante pronominale, le pronom étant considéré comme la forme non marquée de la reprise. Par contraste, les sn pleins symptomatisent un "incident de parcours référentiel". Dans ce cadre il faut distinguer le phénomène de la "repetition", i. E. Le cas ou le référent est redénomme par l'expression qui l'a introduit dans le texte. En effet, la redenomination présente un point d'ancrage stable, facilitant cognitivement le processus d'appariement, et nécessaire (le référent a pu être désactivé, faute d'avoir été re-instancie durant un intervalle donne, ou à cause d'un réfèrent concurrent, ou des risques d'ambiguité). De fait, la redénomination se présente comme une "borne" tout indiquée pour les chaînes : elle instruit l'interprétant qu'il peut faire abstraction des prédications antérieures concernant le référent et qu'il va devoir pouvoir le re-saisir dans un contexte situationnel nouveau. Bref, elle signale qu'une nouvelle chaîne va re-démarrer. L'analyse de la distribution du non propre (exemple type des expressions littéralement répétables) dans des situations multi-et monoreferentielles, et aux niveaux "macro-structurel", intra et interphrastique va confirmer cette hypothèse. Ainsi délimitees par la redénomination, les chaînes apparaissent comme un nouveau type d'unité textuelle, homogène et apte à "configurer" le texte