Thèse de doctorat en Sciences économiques
Sous la direction de André Chaîneau.
Soutenue en 1992
à Poitiers .
La politique de financement du Maroc s'est caractérisée par la place de choix réservée aux ressources extérieures dans la réalisation de l'objectif du développement et par l'intervention directe de l'état dans l'allocation et la répartition du crédit. De cette politique, il est résulté une dépendance excessive envers les sources extérieures de financement et un système financier moins développe et hyper-règlemente. Avec le tarissement des ressources extérieures et la crise de la dette externe le Maroc se voit contraint de procéder à une réforme structurelle du financement de son développement et opérer le passage d'un financement excentre à un financement autocentré. A cet égard la mise en œuvre d'une stratégie de libéralisation financière accordant la primauté aux ressources nationales est d'une nécessité absolue. Cette stratégie doit s'articuler autour des axes suivants : une politique des taux d'intérêt réels positifs et d'innovation financière, la promotion des structures financières concurrentielles, une politique d'intégration de l'épargne informelle, le développement du marché des capitaux et la libéralisation des changes.
Financial liberalization and economic development in morocco
The Moroccan financial policy has been characterized by the important role given external financing of economic development and by the state direct intervention in the allocation of credit. This has led to an extreme dependance on external sources of financing and to a non competitive financial sector. The debt crisis along with the sharp decrease of external financing availability renders the reform of the financial system necessary. A financial system reform that will give priority to internal resources becomes essential. This reform should concentrate on the liberalization of interest rates, the promotion of a competitive financial environment, a policy of savings integration into the formal sector and the reduction of disparities between the formal and informal financial sectors, the development of capital markets and the liberalization of exchange control.