Auteur / Autrice : | Jean-François Gribinski |
Direction : | Pierre-Marie Dupuy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La contestation anti-missiles des années 1980, qui s'affirme au lendemain de la double décision de l’OTAN , a été a l'origine d'une des mobilisations populaires les plus massives depuis le second conflit mondial. Qualifier, tel que cela a été fait par la grande majorité des observateurs ce mouvement de "pacifiste" , ne relevait-il pas, "au mieux", d'un souci simplificateur excessif et ne traduisait-il pas, "au pire", l'intention d'en discréditer les tenants, au regard de l'acception péjorative qui empreint généralement ce terme ? Au-delà de cet aspect sémantique, se pouvait-il qu'une mobilisation d'une telle ampleur ait eu pour seule cause une modernisation qui ne différait pas fondamentalement d'autres, passées en leur temps presque inaperçues ? Derrière cet enjeu apparent, les pacifistes n'en soulevaient-ils pas d'autres, relatifs à certaines contradictions ou problèmes non résolus des sociétés industrielles avancées ? Finalement, n'assistait-on pas à la naissance d'un nouveau mouvement social porteur de quelques-uns des grands enjeux à venir ? Cette recherche montre l'inadéquation du concept de pacifisme pour éclairer de manière satisfaisante les ressorts de la contestation, et ce pour la raison que les motivations profondes des activistes semblent se situer au-delà du paradigme des questions de la guerre et de la paix. L'approche sociologique apparait, en revanche, d'un intérêt bien supérieur.