Thèse soutenue

La Chine dans la politique extrême-orientale de Vichy, 1940-1944
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Auteur / Autrice : Fabienne Mercier-Bernadet
Direction : François Joyaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Un premier ultimatum japonais, le 18 juin 1940, réclamant la fermeture de la frontière sino-tonkinoise au transit du matériel stratégique à destination des troupes de Chiang Kai-Shek, le ton des relations franco-chinoises est donné. Il ne variera, au cours des quatre années suivantes, que pour explorer les différents degrés de l'ambiguïté. Le rôle joué avant-guerre par la colonie dans l'activité économique chinoise et dans le conflit sino-japonais, le caractère particulier des relations entre la Chine et son ancien vassal vietnamien, enfin les heurts qui ont opposé la Chine et la France dans la péninsule, expliquent l'ambiguïté des relations franco-chinoises. Aussi, des lors que la politique extrême-orientale de Vichy consiste à préserver la souveraineté française sur l’Indochine, au prix fixé par les japonais, des frictions sont inévitables entre le gouvernement français et celui de Chungking. Or, les relations franco-chinoises ne s'arrêtent pas aux portes du Tonkin. Aussi, résultat de quatre années de gestion des intérêts français en Chine, Vichy a consenti à restituer aux autorités locales chinoises ses concessions (Tientsin, Canton, Hankeou, Shanghai), après avoir renoncé à ses droits d'administration sur le quartier diplomatique de Pékin et les concessions internationales de Amoy et Shanghai. Par ailleurs, après la rupture diplomatique décidée par Chunkging le 1er aout 1943, les intérêts français au Yunnan ont été confisqués. Quelle est la place de la Chine dans l'Extrême-Orient de Vichy ? Existe-t-il une politique chinoise indépendante et cohérente ? Quel est le poids des acteurs de l'époque dans l'évolution des relations franco-chinoises ?