Thèse soutenue

De l'opposition socialiste à la guerre d'Algérie au Parti socialiste autonome, 1954-1960 : un courant socialiste de la SFIO au PSU

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Auteur / Autrice : Gilles Morin
Direction : Antoine Prost
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Bibliothèque Pierre Mendès France (Paris)

Résumé

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Né en 1956, un courant socialiste se développe dans la S. F. I. O. , fait scission en septembre 1958 pour constituer le parti socialiste autonome, puis se fond dans une entité plus large, le P. S. U. En avril 1960. Les circonstances sont défavorables pour l'apparition d'une minorité dans la S. F. I. O. : le secrétariat général est au sommet de son influence, alors que les oppositions sont discréditées ; la question coloniale intéresse peu la base du parti ; "l'exercice du pouvoir" par des "délégués" du parti implique une solidarité pour les militants. La minorité est tout d'abord le produit d'un réflexe moral et dreyfusard face à ce qui est apparu comme des hésitations puis une dérive de la politique du parti socialiste officiel. Mais, préoccupée du combat partisan, légaliste et hésitante, elle se coule dans le cadre parlementaire ne mène ou ne participe à aucune action concrète publique contre la guerre avant 1958. Elle est poussée à la scission sous la pression de la base minorité et de la mouvance socialiste, par un réflexe républicain d'opposition au 13 mai 1958 et aux institutions de la Vème république, ses promoteurs voulant maintenir une organisation socialiste indépendante du régime. En deux vagues, séparées par une année, la scission entraine pratiquement tous les responsables minoritaires et l'essentiel des cadres qui s'étaient organisés dans le comité socialiste d'étude et d'action pour la paix en Algérie. Le P. S. A. Rassemble aussi d'autres sous-courants socialistes et composantes de la gauche non-communiste, notamment les mendésistes. La création du P. S. U. Se fait rapidement, sans véritable clarification politique interne et externe avec les autres mouvements qui forment le P. S. U.