Auteur / Autrice : | Alpha Mohamed Loppé Sow |
Direction : | Jean Devisse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comme dans toute societe islamique, les roles des reseaux familiaux, de veritables groupes politiques de pression, sont si eleves qu'ils occultent la question de l'etat. Or, puisque la societe dite islamique est avant tout sociologique, identifiable a travers des indices economiques (particulierement) precis d'un projet com mun , la question de l'etat se pose avec acuite. Au terme de ce travail, trois reponses apparaissent: 1)-celle du fuuta du "dyon wouro" (le proprietaire de troupeau), du pulli refractaire an islam, specialiste de la gestion du betail, est essentiellement economique. Le projet social global gravite autour du betail. Alors du xviie au xviiie siecle, le systeme, connu du fuuta, par la possibilite de developpement des echanges, de l'epargne ( le dyike en betail) et surtout de l'ouverture des groupes du fuuta les uns aux autres par la langue, le pular, ne condamne pas la naissance de l'etat. 2)-la reponse musulmane (debut xviiie fin xixe siecle) s'oppose de facto a l'etat. Le karamoko (type musulman le plus representatif) a plutot edifie des hierarchies qui deviendront difficile a gerer politiquement. D'ou une lutte entre le pouvoir religieux des marabouts et du pouvoir politique, entre l'islam et l'etat, au detriment de cette institution. 3)-l'administration coloniale, de la fin du xixe siecle au debut du xxe siecle en reconduisant des morcellements politiques, n'a pas reussi a mettre en place un etat. Et le fuuta restera dans le "temps rond" de gallais jean.