Thèse soutenue

Philosopher après Auschwitz : penser la morale au XXe siècle

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Auteur / Autrice : Ariane Kalfa
Direction : Olivier Revault d'Allonnes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le XXème siècle a connu une catastrophe historique qui remet en cause l'objet de la philosophie. En effet, Auschwitz marque une "césure" entre un "avant" et un "après". Jamais auparavant, l'humanité n'a connu un tel échec. Cet échec devant lequel la philosophie abdique en un premier temps, jetant le concept dans le silence, ôtant au dire son sens, nous enjoint l'urgence du retour et de la critique il semblerait que ce soit la fin de la philosophie, et pourtant, jamais plus qu'aujourd'hui, elle ne s'est confrontée à l'exigence de sa survie. Alors, comment élaborer un discours qui fait sens après Auschwitz? Le retour à l'évènement Auschwitz impose le détour. Détour en passant par la question de l'altérité et de la barbarie. Afin de penser ce qu'est la tache de la philosophie. Pour ce faire, il a fallu analyser les principales dimensions de la question antisémite (du discours à l'action). Puis, cette question étant pour nous la métonymie de la problématique du mal comme méchanceté humaine. Il a fallu montrer que la méchanceté n'est rien d'autre qu'une absence de pensée aussi bien à l'échelle individuelle qu'à l'échelle collective au sein d'un système totalitaire. Cependant, le fondement de la méchanceté demeure une question d'ordre moral, question grâce à laquelle l'homme doit se penser en cette fin de siècle.