Thèse de doctorat en Anthroplogie
Sous la direction de Richard Pottier.
Soutenue en 1992
à Nice .
L'expérience coopérative congolaise, conçue et imposée aux paysans par l'état, est un échec. D'abord en raison des structures traditionnelles qui pèsent de tout leur poids sur la mise en place et le fonctionnement des coopératives. Le droit d'aînesse y est prédominant, et la peur d'enfreindre les lois anciennes est telle que les paysans n'osent guère remettre en cause l'ordre établi par les ancêtres. Ensuite, il y a l'ampleur de l'analphabétisme qui entraine chez les paysans des attitudes parfois contraires à la logique coopérative. Enfin, il faut relever l'impact négatif du facteur politique. Le comportement des décideurs politiques, la nature et le mode de fonctionnement des structures administratives, le noyautage du monde paysan resté plus ou moins en marge de la modernisation, sont, entre autres, des facteurs de cet échec. La recherche de l'efficacité a très peu intéressé les dirigeants. Leur démarche privilégie la violence symbolique comme un des moyens de pression sociale
Pas de résumé disponible.