Thèse soutenue

Phénomène de majorité et relation de majorité en régime parlementaire : le cas du Bloc national en France dans le premier après-guerre européen, 1919-1924

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Auteur / Autrice : Nicolas Roussellier
Direction : Serge Berstein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du XXe siècle
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

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Résumé

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L'étude des formes de la vie politique au sortir de la guerre en France montre l'originalité de ce que les contemporains ont appelé le ''Bloc national''. Ni parti politique, ni mouvement structure, ni alliance électorale d'échelle nationale (on compte 9 cas possibles de configurations électorales selon les départements), le bloc national fut d'abord un nom sans structure. Il servit à designer la nouvelle majorité constituée à la chambre après les élections du 16 novembre 1919 sans être pour autant une majorité électorale au sens moderne (les scores en % infirment les résultats en sièges qui marquaient une nette victoire de la droite et du centre). Avec les grands débats de l'époque (la politique étrangère, le nouveau rôle de l'Etat, le souvenir de la guerre) et l'analyse des scrutins (analyse factorielle qui révèle la discipline majoritaire de la droite aux radicaux), on voit évoluer puis se déliter la majorité de bloc national. Surtout, au sein même des formes de la déliberation (règlement, stratégies, controverses), surgit le débat sur la nature du lien devant unir le gouvernement et la chambre. Un conflit se fait jour entre un modèle traditionnel de ''majorité de contrôle'' (du parlement sur le gouvernement) et un modèle de ''majorité de gouvernement''. Poincaré (1922-1924) après les essais de Clemenceau (1919), Millerand (1920) et Briand (1921), réussira à imposer des transformations décisives. . .