Thèse de doctorat en Psychologie
Sous la direction de Jacques Curie.
Soutenue en 1991
à Toulouse 2 .
L'axe de cette recherche est constitue par une interrogation sur les conditions psychosociales de sortie du chomage. Ces conditions se trouvent pour une part dans les effets psychologiques du chomage. Ces etudes ont montre que les chomeurs ont un bienetre psychologique plus faible que les employes (perspective fonctionnaliste), que l'impact du chomage ne se produit pas de maniere univoque pour tous les individus (perspective differentialiste) et que l'evolution des effets n'est pas lineaire avec la duree du chomage (perspective genetique). Cependant, l'approche segmentee qui predomine dans ces trois perspectives ne permet pas d'acceder a une comprehension des reactions des chomeurs a ces effets. Un nouveau modele est propose, permettant d'etudier les reactions des individus au niveau du fonctionnement global du systeme des activites. Une analyse longitudinale realisee sur une periode de 19 mois et pour 5 temps d'observation a permis d'obtenir trois sous-groupe, chacun etant caracteristique d'un niveau de la variable a expliquer : la vitesse de sortie du chomage. L'analyse des donnees obtenus permet de voir que la vitesse de sortie du chomage est liee au fonctionnement du systeme des activites dans son ensemble. Le sous-groupe a, compose des sujets qui sortent du chomage au bout de 7 mois, presente un haut niveau global d'activites et une synergie entre les activites professionnelles et sociales; le sous-groupe b, compose des sujets sortant du chomage apres 11 mois, regule la perturbation par intersignification, chaque domaine constituant un appui pour les autres; le sous-groupe c (au chomage pendant 19 mois) pose les activites en opposition.
The topic of this study is based on the question : which are the psychological and psychosociological conditions in getting out of unemployment. These conditions had been partly described by studies interested in psychological effects of unemployment. These studies have shown that : 1) unemployed have a lower psychological well-being tha employed (functionalist point of view); 2) the impact of unemployment is not the same for all individuals (differencialist); 3) this impact is not linear according to the length of unemployment (genetic point of view). However, the segmented approach prevailing in these studies doesn't allow us to acceed to a complet comprehension. A new model is proposed, allowing us analysing individual's reazctions in the global functioning of activity system. A longitudinal analysis based on a period of 19 months and 5 observations allows us to obtain 3 sub-groups, each caracterising one level of the variable to explain : how people getting out of unemployment. The data analysis shows that the rapidity with which an individual getting out of unemployment is due to the global functioning of the activity system. The sub-group a, composed by the subjects who getting out of unemployment after 7 months, show ahigh activity level and a synergy between the professionnal and social activities. The sub-group b, composed by the subjects getting out of unemployment after 11 months, cope with the perturbation by the activity intersignification. Sub-group c (subjects are unemployed for 19 months).