Jean-Joseph Gaume : ou le catholicisme français intransigeant au XIXe siècle dans le domaine de l'éducation
Auteur / Autrice : | Daniel Moulinet |
Direction : | Jean-Marie Mayeur, Bernard Plongeron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des religions |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Institut catholique de Paris - Faculté de théologie et de sciences religieuses. Cycle des études du doctorat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Jean Joseph Gaume (1802-1879), vicaire général de Nevers et auteur spirituel, se trouve en 1852 au centre d'une polémique qui déchire l'épiscopat français, dans un livre-manifeste, Le ver rongeur, marqué par l'influence traditionaliste. Il a dénoncé les classiques de l'antiquité gréco-romaine comme ce qui a paganisé la France, ruiné toute morale, et engendre la révolution. Il a réclamé que la formation littéraire des enfants soit basée sur les écrits patristiques. Il espère ainsi refaire de la France une nation chrétienne sur le modèle médiéval. L'opposition, émanant principalement de clercs, se fonde sur des motifs littéraires, mais aussi, de la part de Mr Dupanloup et des catholiques libéraux, sur l'irritation causée par l'intransigeance et l'ultramontanisme outrancier de L'Univers de L. Veuillot qui soutiennent J. Gaume. La querelle, qui n'aboutit qu'à de minces résultats pratiques en France, se développe à l'étranger (Italie, Canada) et connait des reviviscences jusqu'à la fin du siècle. La véritable question posée ici, c'est celle de la place de l'Église dans une société où le christianisme n'est plus la seule référence.