Thèse soutenue

La mort de Dieu et Dionysos à travers les trois métamorphoses de l'esprit chez Nietzsche
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Auteur / Autrice : Georgy Farah
Direction : Jean-François Marquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans la pensée de Nietzsche, le chercheur découvre un développement antinomique. D'un côté, cette déclaration concerne la mort du dieu qui a été jusqu'alors présenté par la religion et la métaphysique - le dieu-vérité, sujet, type, norme, idée et origine; le dieu de la discrimination du bien et du mal, de l'intelligible et du sensible ne correspond plus à une philosophie qui vise plutôt à la pluralité, au perspectivisme et à la récapitulation. D'un autre côté, cette pensée revendique le retour en force d'un dieu énigmatique et pluriel, un dieu de fête et de joie, du délire et de la déstabilisation, de la vie exubérante, de la puissance et de la surabondance; un dieu qui réconcilie en lui le vrai et l'illusoire, la raison et l'instinct, l'intelligible et le sensible, le bien et le mal, et qui ne se reconnait en aucune norme; ce dieu du trop-plein est représenté par Dionysos, un divin qui récapitule en lui l'homme et l'univers. La déclaration de la mort de dieu n'est donc ni celle d'un athée ni celle d'un nihiliste, mais plutôt celle d’une révolte contre une certaine conception de dieu qui a meurtri l'esprit, emprisonné la vérité, castré l'homme et inhibé la création dans toutes les réalisations que l'homme a accomplies dans tous les domaines. C'est pourquoi cette déclaration nous apparait comme une étape dans un itinéraire spirituel et philosophique couronné par un élan mystique qui dit un "oui" total a la vie et au monde.