Thèse soutenue

Les Erinyes sur la scène chez les Atrides : Eschyle, L'Orestie ; J. Giraudoux, Electre ; J.-P. Sartre, Les Mouches ; T.S. Eliot, La Réunion de famille
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Auteur / Autrice : Lia Hadzopoulou-Karavia
Direction : Robert Jouanny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Les Erinyes viennent des profondeurs de la pensée "religieuse", bien avant les religions. Les écrivains, avant Eschyle, se sont référés à leur fonction plutôt qu'à leur forme: elles étaient les persécutrices implacables de ceux qui avaient transgressé une loi naturelle ou morale, surtout des matricides. Lorsqu'elles deviennent anthropomorphes, dans la troisième tragédie de "l'Orestie", "les Euménides", elles se vantent d'être des déesses anciennes, tandis que les dieux de l'olympe sont de "jeunes dieux". Eschyle a essayé de montrer que même des êtres aussi primitifs pouvaient être domptes par les lois justes et par les dieux "civilisés" d'Athènes. Pourtant, au cours des siècles, elles demeurent menaçantes dans l'esprit des hommes. J. Giraudoux dans "Electre", J. P. Sartre dans "les mouches", et T. S. Eliot dans "La Réunion de Famille" utilisent les Erinyes comme personnages, proposant une interprétation de leur rôle et offrant un espoir de leur échapper ou de les changer en êtres bienveillants. Mais à la fin des trois œuvres, nous sentons qu'elles sont toujours là, dans les couches les plus profondes de l'âme, sous la conscience, au-delà de la foi même.