Thèse soutenue

La croix et la bannière : confréries, Eglise et société en Normandie du XVIIe siècle au début du XXe siècle
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Auteur / Autrice : Michel Bée
Direction : Pierre Chaunu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Résumé

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Si, sous l'Ancien Régime, la confrérie constitue une communauté très adaptée à une société de corps et de rang, à partir de la Révolution, laïcisation de l'Etat et désincorporation de la société la placent en situation marginale. Ce changement culturel ne se traduit pas en Normandie de façon homogène; entre le pays de Caux, le pays d'Auge et le Perche, les confréries de charité gardent leur influence, à la campagne, en particulier à l'occasion des cérémonies funéraires. Le rôle religieux des confréries se situe dans la tension qui du XVIIe au XIXe siècle anime l'Eglise pour faire pénétrer la réforme post-tridentine dans les pratiques du peuple chrétien. Le clergé prépare l'acculturation religieuse des confréries et leur intégration à la vie paroissiale. Parallèlement celles-ci jouent un rôle important dans la christianisation de la religion populaire, comme dans la popularisation du catholicisme réformé au XVIIe siècle, puis dans l'extension de la piété ultramontaine au XIXe. La création d'une société catholique doit beaucoup, sous l'Ancien Régime, aux élites des confréries urbaines; la permanence des traditions d'une culture catholique mais aussi l'élan de la dévotion reposent en partie, dans la Normandie rurale, sur la fidélité des charités et confréries de piété à leur service en église jusqu'a la première guerre mondiale.