Thèse de doctorat en Lettres
Sous la direction de Jean-Marie Dentzer.
Soutenue en 1991
à Paris 1 .
Le hawran garde l'image d'un monde marginal, a l'ecart des grands courants de l'hellenisme. Grace a une documentation largement inedite (tombeaux, sarcophages, bustes et statues funeraires, epitaphes) on envisage tous les problemes relatifs a la mort, a la vie familiale et aux relations sociales manifestees a cette occasion et on s'interroge sur l'importance des influences exterieures puisque les coutumes funeraires, en touchant aux croyances traditionnelles des individus, resistent souvent aux changements. Si les traditions locales persistent dans les modes d'inhumation, la construction des monuments et la facon de commemorer ou de representer le mort, dans bien des cas, une evolution influencee par la culture grecque parait evidente des le 1er siecle av. J. -c. Le partage se fait cependant difficilement car on observe souvent melange et coexistence de styles. Ni les differences de qualite ni la plus ou moins grande influence etrangere ne sont des criteres de datation, car belles realisations et monuments mediocres, tradition indigene marquee et influence greco-romaine sont contemporaines, meme si elles impliquent des differences sociales derivant des niveaux de richesses. Au iiieme mais surtout au iveme siecle se manifeste une elite de grands proprietaires terriens et de veterans qui temoigne de sa richesse par la construction de grands et beaux monuments et d'une veritable culture grecque par la redaction d'epitaphes metriques et inspirees des poetes classiques, s'attachant a mettre en valeur les qualites du parfait citoyen au point de faire passer l'eloge avant l'affirmation des croyances. . .
Tomes and deads : funeral monuments, iconography and society in south syria ist century b. C. - viith century a. D
Pas de résumé disponible.
The hawran has always been considered as a marginal world, out of the great cultural streams of hellenism and romanism. Thanks to largely original documentation (tombs, sarcophagues, funeral statues, epitaphs) all the problem about death, family life and social relations on this point are explored and we ask about possible foreig influences since funeral customs often resist change, because of the intimate caracter of beliefs. If native traditions persist in inhumation methods, funeral monuments bulding, commemoration and representation of the dead, often an evolution influenced by greek culture is clear from the first century b. C. However, distinguishing the part played by each presents some difficulties, frequently we observe a mixture and coexistence between the two styles. Neither differences in quality, nor the more or lessgreat foreign influences are good examples for dating, fine or mediocre monuments, evident native traditions and grecoroman influences are contemporary, even they involve social differences coming from financial ones. During the 3rd and mostly during the 4th century a. D. We note the presence of a social elite composed by great land awners and veterans who bear witness of their wealth and of real greek culture through the contents of verse epitaphs inspired by classical poets, in which they prefer to demonstrate their qualities of good citizens instead of their religious beliefs. Hawran in spite of its relative removal from the great centers of greek culture. . .
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2001 par Institut français d'archéologie du Proche-Orient à Beyrouth et par [diff. P. Geuthner] à [Paris]
Des tombeaux et des morts : monuments funéraires, société et culture en Syrie du Sud du Ier s. av. J.-C. au VIIe s. apr. J.-C.. Volume I, Catalogue des monuments funéraires, des sarcophages et des bustes