Thèse soutenue

Les transmissions chimique et électrique de l'influx nerveux : controverses et écoles pendant la première moitié du XXe siècle

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Auteur / Autrice : Hervé Duclohier
Direction : Mirko Dražen Grmek
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie. Histoire des sciences
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claire Salomon-Bayet, J. Jacques, Jean-Pierre Changeux

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A la fin du siècle dernier, le paradigme bioélectrique régnait sans partage dans le système nerveux. Cependant, la notion de "milieu intérieur" et l'utilisation de poisons et drogues devaient enfin permettre une approche expérimentale des hypothèses chimiques de neurotransmission. Il faudra cependant attendre les années 1920 pour disposer, avec l'expérience élégante de Loewi, des premières preuves objectives d'une transmission qualifiée d'humorale avant que d'être chimique comme le proposa plus tard Dale, fondateur d'une véritable école militant pour la généralisation de ce concept. Apres 1936, Eccles fédère les résistances électrophysiologies s'inscrivant dans une ultime tentative d'accommoder une conduction continue de l'influx nerveux, vu comme signal électrique, avec la discontinuité anatomique introduite par la barrière synaptique. Dix années plus tard, après sa rencontre avec Popper, Eccles reformule son hypothèse des "courants locaux" afin de mieux la réfuter et sortir de l'impasse. En conclusion, nous examinerons certains facteurs extrascientifiques a l'œuvre dans ce changement de paradigme la tradition de l'électricité vitale, l'autorité des classiques et des écoles rendent compte en partie de la durée de cette controverse qui aura cependant été surtout marquée par l'effet d'entrainement, aussi bien dans la résistance que dans la conversion, d'un porte-parole peu commun et par la caution épistémologique qu'il s'était donnée.