Auteur / Autrice : | Marie-Françoise Berthu-Courtivron |
Direction : | Louis Forestier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans l'autobiographie colettienne, l'espace natal est l'enjeu d'une dynamique paradoxale: un mouvement de convergence orchestré par la mère qui ramène, par des appels incessants, tous les membres du monde natal vers le centre du repli; une réaction de divergence chez la fille qui tente la conquête des richesses extérieures. Au sortir du monde natal, les repères s'effacent: l'évasion définitive débouche sur une période d'errance, de va-et-vient successifs et circulaires, marqués par l'échec de la quête. Absente des premiers romans qui privilégient le cadre extérieur, la maison natale n'émerge que progressivement dans l'œuvre. A cette tentative d'enracinement s'ajoute une projection du mal-être sur d'autres types d'habitat, décrépit ou trop neuf. La maison maternelle - espace de toutes les harmonies - s'étoffe bientôt dans l'écriture; mais ses diverses configurations romanesques restent soumises à une unité onirique et stratégique. La priorité natale devient ainsi, dans les romans tardifs, le moteur de l'exclusion sentimentale et l'axe de la convergence retrouvée: en condamnant l'étranger cause de la désertion - l'auteur libère le retour unanime au monde natal.