Stace, poète épique
Auteur / Autrice : | Fernand Delarue |
Direction : | Jean Beaujeu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Né à Naples d'un père grammaticus et lauréat des grands jeux grecs, Stace constitue une véritable "greffe" grecque sur la littérature latine. Il y apporte, outre sa culture hellénique, une connaissance approfondie de la théorie et de la technique poétiques, qui lui permet de s'insérer dans la tradition latine. A l'aise dans la haute société qu'il honore par les pièces mineures des silves, il ambitionne de s'établir, avec Homère, Virgile, Lucain, sur la ligne de faite de la poésie, en faisant de sa thébaïde une Eneide flavienne, riche d'échos des grands poètes, d'Homère aux contemporains. Utilisant comme "schéma" les tragédies d’Euripide, il rivalise de façon originale avec eux, sans craindre d'indiquer, parfois explicitement, ceux qu'il prétend égaler ou surpasser. Engageant l'épopée sur des voies nouvelles, il intègre Callimaque, les lyriques, Ovide. Son idéologie est celle de Sénèque, son inspiration se définit comme "sublime". Le monde apparait comme un désordre, ou se heurtent les passions humaines, mystérieusement dirige par les interventions successives des dieux, dans les quatre "triades" de la thébaïde. Jupiter, souverain, conduit de bout en bout la crise qui correspond strictement au déroulement de l'épopée. Comme Homère, selon Aristote, il a voulu adjoindre a sa grande œuvre pathétique une épopée "éthique", l'achilleide, qu'il n'a pu achever.