Le problème politico-religieux chez Ibn Rochd : l'interprétation des textes religieux
Auteur / Autrice : | Asʿad Ǧumʿaẗ |
Direction : | Pierre Thillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Peu de questions ont suscité, dans l'histoire de la philosophie islamique, autant de polémique : Ibn Rochd est-il nationaliste (entendez : opposé à la religion) ou bien fidéliste (entendez : opposé à la philosophie) ? Notre philosophe se déclare être les deux à la fois : philosophe et musulman. C'est que pour Ibn Rochd, comme pour toutes les sectes islamiques médiévales, le nationalisme ne comportait aucune connotation laïque. Procédant de la problématique "agl-nagl", le domine d'application du rationalisme en islam est, en premier lieu, l'interprétation des textes religieux. Seulement, du fait de l'imbrication du politique et du religieux en Islam, toute secte qui détient le monopole de l'interprétation des textes religieux s'arroge, par là-même, le monopole de l'exercice du pouvoir politique. D'où la dimension politico-religieuse du projet rochdien : le monopole de l'interprétation des textes religieux que profit des falasifa.