Nature et liberté chez Diderot après l'Encyclopédie
| Auteur / Autrice : | Gerhardt Stenger |
| Direction : | Jean Mayer |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
| Date : | Soutenance en 1990 |
| Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Diderot s'est insurge tres tot contre la pretention de la science a expliquer l'ensemble des phenomenes naturels et humains. Le salon de 1767 prepare la rupture avec l'episteme de l'age classique. De meme que diderot y distingue entre la nature mhenomenale et une ''belle nature'' transreelle, il oppose, dans le reve de d'alembert, l'''ordre subsistant'' a celui du tout. Rejetant le modele mecaniste de la science, il propoe un modele liquide et relationnel de la nature. L'univers ne semble ordonne et previsible que parce que l'homme le soumet a un processus de simplification. Diderot a introduit dans la nature l'idee d'une causalite complexe qui rend son evolution indeterminee. L'homme n'agit pas comme une marionnette, c'est un tout qui s'auto-determine. En meme temps que le fatalisme holbachique, diderot abandonne la morale universelle basee sur l'equation vertu=bienfaisance=bonheur. La seule vertu qu'il reconnaisse, c'est la justice, fondee sur le droit de propriete. Diderot plaide en faveur d'une societe qui protege la propriete et dans laquelle l'individu puisse librement travailler a augmenter ses richesses conformement a l'equite naturelle. Si une nation n'est pas libre, une revolution devient tot ou tard inevitagle. Diderot concoit que le sage enfreigne les lois en catimini pour faire le bien, mais en public sa conduite irreprochable doit etre exemplaire. Libre de toute attache, l'exercice de la justice lui confere le b0nheur supreme.