Contribution à l'étude du régime soviétique : les relations entre le pouvoir et les peintres, du printemps 1953 au printemps 1989
Auteur / Autrice : | Irène Semenoff-Tian-Chansky |
Direction : | Hélène Carrère d'Encausse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Etudes soviétiques et est-européennes |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les relations entre le pouvoir et les peintres sont particulièrement instructives pour analyser le régime politique soviétique dans sa dimension totalitaire. Depuis la révolution, le pouvoir soviétique a mis au point, dans le domaine artistique, une idéologie exclusive : l'esthétique marxiste-léniniste, assortie d'une méthode de création: le réalisme socialiste. Pour concrétiser l'engagement du peintre au service de la construction du communisme, un ensemble institutionnel a également été mis en place. A la mort de Staline, les peintres s'efforcent de reconquérir leur liberté, ce qui provoque un conflit avec le pouvoir qui veut maintenir le rôle dirigeant du parti et l'uniformité artistique. Dans ce but, le pouvoir va mener une politique d'intégration de nombreux "non-conformistes". Les peintres les plus radicaux seront rejetés en dehors du système, surtout au moyen de l'émigration. En définitive, cette politique a développé des contradictions au détriment de l'Etat soviétique, c'est pourquoi une libéralisation sera encouragée dans le domaine de la peinture à partir de la direction de Gorbatchev.