Thèse de doctorat en Histoire moderne
Sous la direction de Philippe Joutard.
Soutenue en 1990
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
Approcher l'histoire d'une communaute au travers de sa memoire : telle a ete notre optique et notre ambition. Dans le queyras, pays a tres forte memoire identitaire, le theme des migrations est paradoxalement constitutif de la memoire collective. Etre queyrassin, c'est avant tout se definir comme un migrant. La pregnance de ce theme produit un discours permettant de suivre le migrant du depart a l'arrivee, et par la meme, de tenter une approche de ces migrations, au cours des deux derniers siecles. Partant des ethnotextes, notre demarche cherche a faire apparaitre, par la confrontation avec les archives classiques, les dits et les non-dits de la memoire. Loin d'etre un phenomene d'exode rural aux accents dramatiques, cette emigration, diverse dans ses directions nationales et internationales, trouve ses racines dans une volonte du mieux-etre. Le migrant, homme insere et soutenu par une communaute, beneficie d'un capital intellectuel et de ressources materielles. Malgre des niveaux differents, elles sont majoritairement des migrations de la reussite dans leurs motivations et leurs deroulements. Un exemple supplementaire de cette anciennete d'un phenomene de saisonniers que les rigueurs et les difficultes du milieu n'ont jamais freines
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 1994 par Presses universitaires de Grenoble à Grenoble
La route réinventée : les migrations des Queyrassins aux XIXe et XXe siècles