Thèse soutenue

Effets cardiovasculaires centraux et périphériques des modulateurs du canal calcique lent

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphane Laurent
Direction : Henri Schmitt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

FR

Nous avons proposé une approche segmentaire de l'étude des effets cardiovasculaires des dihydropyridines, du facteur atrial natriurétique et des enképhalines. Ces substances ont en commun la propriété de moduler l'influx calcique transmembranaire, soit directement au niveau des canaux calciques potentiel­ dépendants, comme les dihydropyridines, soit indirectement en réponse à l'activation de systèmes enzymatiques intra-cellulaires. Par ailleurs, ces substances ont en commun d'intervenir à de nombreux niveaux dans la régulation de la pression artérielle, qu'elles miment les effets d'un ligand endogène (comme les dihydropyridines agonistes) ou qu'elles soient libérées dans la circulation sanguine au cours d'une surcharge cardiaque en pression ou en volume (comme le facteur atrial natriurétique) ou au cours de stress de différents types (comme les enképhalines). Nous avons montré, sur la cellule cardiaque en culture, des effets inotropes négatifs dose-dépendants, stéréo-sélectifs et spécifiques des sites récepteurs aux dihydropyridines pour la nifédipine et la nicardipine en particulier. Ces effets, identiques en l'absence de stimulation, sont différentiellement modulés par l'activation simultanée des récepteurs béta-adrénergiques. L'administration intra-cérébroventriculaire de nifédipine et de PN 200-110 F chez le rat anesthésié spontanément hypertendu (SHR), entraine une baisse de pression artérielle d'origine centrale, mettant en jeu des récepteurs cérébraux aux dihydropyridines, anormaux chez le SHR par comparaison au rat normotendu (WKY). Ces sites sont impliqués dans le contrôle central de la fonction baro-réflexe, chez le SHR, inhibé par les dihydropyridines agonistes. Nous avons montré, sur la cellule cardiaque en culture, que les enképhalines exercent un effet inotrope positif direct, lié à l'augmentation de l'influx calcique transmembranaire secondaire à l'activation de l'adenylcyclase. Ces effets sont médiés par des récepteurs spécifiques, indépendants des beta­récepteurs. Le facteur atrial natriurétique, sécrété non seulement par les myocytes auriculaires, mais aussi par les myocytes ventriculaires en cas de surcharge en pression ou en volume, exerce un effet inotrope négatif direct sur la cellule cardiaque en culture, probablement lié à l'accumulation de GMP cyclique intracellulaire. Le facteur atrial natriurétique antagonise sélectivement l'effet inotrope positif de l'angiotensine II. Nous proposons une interaction au niveau du système phosphatidyl-inositol.