L'espace d'une chefferie : contribution et gestion d'un territoire sahélien : le pays d'Aribinda Burkina-Faso

Within the space of a chiefdom the making and the management of a sahelian territory : the land of Aribinda (Burkina-Faso)

• Auteur / Autrice : Dominique Guillaud
• Direction : Paul Pélissier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Géographie
• Date : Soutenance en 1989
• Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

Mots clés contrôlés

Sahel

Burkina Faso (nord)

Pasteurs

Résumé

Les habitants actuels de l'Aribinda qui commencent au 18e siècle a s'établir dans ce petit no man's land sahelien, sont des fugitifs aux origines différentes (songhay, kurumba et mossi), que l'insécurité confine longtemps dans un site protège par de vastes massifs de granite. La, en composant les uns avec les autres pour fonder une nouvelle société, en jetant les bases d'un partage de la terre, ils vont conditionner toute l'occupation ultérieure de la région : l'organisation en "faisceaux" territoriaux, réserves aux différents groupes socio-politiques, et nee dans le terroir originel autour du bourg d'aribinda, sera étendue progressivement, jusqu'a nos jours, a l'échelle du pays tout entier. La thèse examine le système des droits fonciers, permettant la matérialisation et la reproduction de ce partage territorial, et également les activités agricoles et pastorales, leur insertion dans la trame foncière et leur évolution. Aujourd'hui, l'accroissement important de la population et l'adoption de techniques agraires de plus en plus extensives rapprochent l'échéance d'une saturation foncière. Toutefois la prise en compte de l'histoire dans cette étude permet d'envisager, de façon nuancée, le devenir du pays.

The present inhabitants of aribinda who, in the 18th century, settled in this small sahelian "no man's land", were refugees from different origins (songhay, kurumba and mossi). Because of the insecurity, they remained within the limits of a small area protected by large granit hills until the end of the 19th century. They established there a community, and laid the foundation of a system of land sharing, thus conditioning the future occupancy of the region. At first the social political groups were allotted territorial sectors within the limits of the village of aribinda itself. These sectors were progressively extended to the entire land. This thesis deals with their system of land rights, as well as with the development of their agricultural and pastoral activities. Nowadays, there is a danger of reaching a saturation point due to an important increase in population and their acquiring of extensive agrarian skills. There are, however, in the past history of the people of aribinda, reasons to hope for a solution of these problems.